Adam smith
Ce qui permet la division du travail, c’est l’échange. Les hommes se répartissent les tâches pour survivre, puis s’échangent les fruits de leur travail. Plus les échanges s’accroissent, plus les hommes sont à même de se consacrer à une tâche particulière et d’espérer des autres la satisfaction de leurs autres besoins29.
Il existe toutefois un obstacle à la division du travail, c’est la taille du marché. Plus les hommes sont nombreux, plus ils peuvent se diviser les tâches. Si le marché n’est pas assez grand, le surplus de production permis par une division du travail toujours accrue ne trouvera pas acheteur30.
Par ailleurs, la division du travail n’a pas que des avantages. Smith note qu’elle peut avoir des effets désastreux sur l’intellect des ouvriers qui sont abrutis par la répétition de gestes d’une simplicité toujours plus grande. Il invite donc l’État à faire quelque chose pour qu’il en soit autrement, peut-être à mettre en place un système éducatif. Ce faisant, Adam Smith approche la notion d’externalité que développeront plus tard les économistes et qui justifiera en partie l’intervention de l’État.
Pour illustrer ce principe de division du travail, Adam Smith a employé l'exemple d'une manufacture d'épingles, probablement repris à Henri-Louis Duhamel du Monceau31, ou bien en se référant à l'article "épingles" de l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert (1755) dont on sait que nombre d'articles s'inspirent directement de la Description des Arts et Métiers.
Le marché et la « main invisible »[modifier]
Articles détaillés : Marché et Main invisible.
La notion de « main invisible » est susceptible d'une double interprétation suivant que l'on suppose qu'il y a une discontinuité dans