L'explosion fait détacher des éclats du « corps » de l'obus, une épaisse gangue d'acier contenant un type d'explosif nouveau (la mélinite, inventée au cours de années 1880) mis à feu par un détonateur fixé à une fusée d'aluminium elle-même visée au sommet de l'obus.La violence de l'explosion (sans commune mesure avec celle que produisaient encore les poudres noires encore en usage en 1870-1871 a déchiré l'acier de la coque en projetant ses différentes parties petites et grandes, dans toutes les directions. Mais en nombre plus important en avant du point d'impact, là où le mur d'acier instantanément dressé se faisait plus dense, plus meurtrier aussi.Pour autant, l'explosion d'un obus était si violent qu'elle pouvait tuer sans qu'aucun éclat n'ait pénétré le corps. Si ces effets de souffle ont constitué une nouveauté de la Grande Guerre (ils sont liés à la violent des explosions induite par les poudre sans fumée, là où le « vent du boulet » au temps de la poudre noire provoque surtout un choc d'ordre essentielle psychique) c’est d'abord par leurs éclats que les obus ont manifestés leur dangerosité extrême en 1914-1918. La fragmentation des obus avait été étudiée de telle sorte que celle-ci produise le plus grand nombre d'éclats possible et aussi pour que le plus tard possible, ils perdent leur force vive à l'issue de l'explosion.Le danger des éclats d'obus était généralement extrême, en raison du tranchant des déchirures de l'acier et de la vitesse de déplacement du projectile, chauffé au rouge au moment de l'impact. Par comparaison avec les éclats vifs des années de guerre, l'objet qui nous importe ici, patiné par le temps, paraît bien moins agressif ; A le regarder de près pourtant, il n'a pas tout perdu de sa dangerosité initiale.La capacité » vulnérante des éclats d'obus était très grande, en effet. Le volume de ces éclats était très variable ? +Allant d'un grain de blé à un gros pouce, la surface rugueuse à angles acérés, finement déchiqueté ou francés, confère