Agence de notation
Historiquement, les premières agences de notation sont les agences de notation financière telles que Fitch Ratings, Moody’s et Standard & Poor’s. Ces agences opèrent, contre rémunération, à la demande des entreprises (et éventuellement des collectivités publiques) désirant être notées. Leur indépendance a toutefois été discutée depuis l’affaire Enron et la crise financière de 2008 (voir l’indépendance des agences de notation financière en question).
Néanmoins, de nombreuses institutions financières ont leur propre service de notation des entreprises et collectivités, à l’exemple de la Coface.
Mode de rémunération et rentabilité
Une agence se fait rémunérer par les entités qui veulent recevoir une note ou celles qui utilisent la note (États, entreprises, hedges funds, spéculateurs). Selon le barème 2009 de Standard & Poor's pour les États-Unis par exemple, une entreprise doit verser au minimum 70 000 dollars au début du processus de notation, puis un abonnement de «surveillance» atteignant environ la moitié de cette somme initiale. Chaque fois qu'elle émet de la dette sur les marchés, elle s'acquitte alors en plus d'une commission de 0,045 % de la transaction. 90 % du chiffre d'affaires des agences de notation provient des entités notées.
Ce modèle économique donne une haute rentabilité aux agences. Moody's envisage sur une marge opérationnelle (résultat opérationnel rapporté au chiffre d'affaires) de 39 % en 2011. Standard & Poor's de 43 % sur le premier trimestre 2011 et Fitch de 58 % sur l'exercice décalé 2010/2011.
La crise financière de 2008 a mis en question la notion d'indépendance des agences de notation financière7 car nombre d'investisseurs se sont plaints du manque