Albert Camus est né en 1913 à Mondovi en Algérie. Il est le second enfant de Lucien Camus et de Catherine Sintes, une espagnole qui ne sait pas écrire et qui s'exprime difficilement. Ils vivent avec son frère une enfance dans la plus grande pauvreté, son père étant mort à la guerre en 1914 lors de la bataille de la Marne. Sa mère s'installe alors dans un des quartiers pauvres d'Alger, Belcourt. Grâce à l'aide de l'un de ses instituteurs, il obtient une bourse et va au lycée à Alger en 1924. Il obtient son bac en 1932. Il suit ensuite des études de philosophie, et adhère au Parti Communiste dès 1934. Il se marie la même année avec Simone Hié. Il est atteint de tuberculose, ce qui l’empêche de suivre une carrière dans l’enseignement. Son engagement politique l’amène à la profession de journaliste. Il rompt avec le Parti Communiste qui lui reproche sa liberté de pensée dès 1937, ainsi qu'avec son épouse. En 1936, alors qu'il est diplômé d'Etudes Supérieures de philosophie, il fonde le Théâtre du Travail et il écrit avec 3 amis Révolte dans les Asturies, une pièce qui sera interdite. Il joue et adapte de nombreuses pièces : Le temps du mépris d'André Malraux, Les Bas-fonds de Gorki, Les frères Karamazov de Dostoïevski. En 1938, il devient journaliste à Alger-Républicain, qui par la suite cesse sa parution. Il part donc à Paris et il obtient une place au journal Paris-Soir en tant que secrétaire. Il divorce avec Simone Hié, et il épouse Francine Faure. En 1942 il milite dans un mouvement de résistance et publie des articles dans Combats qui deviendra un journal à la libération. Cette année-là il publie l'Etranger et le Mythe de Sisyphe chez Gallimard . Ces deux livres enflamment les jeunes lecteurs. En 1944 il fait la rencontre de Jean-Paul Sartre. Il souhaite que Camus mette en scène sa pièce Huis Clos. C'est l'époque où les deux philosophes entretiennent des rapports amicaux et pourtant leurs relations vont s'envenimer. Il prend la direction du journal clandestin