Alfred de musset
Le Pélican est l'animal qui, dans le christianisme, symbolise la piété et le sacrifice.
Il s'arrache les entrailles pour pouvoir nourrir ses petits. Au Moyen-Âge, "on croyait qu'il perçait sa propre chair et nourrissait ses petits de son sang. D'autres légendes racontent que le pélican tue ses petits, puis, pris de remords, ouvre sa poitrine de son bec. Son sang, se déversant sur les oisillons, les ramène alors à la vie."
On retrouve cette image du pélican nourrissant ses petits de son propre sang dans les objets liés à l'Église. Par exemple, au musée européen de la Visitation, on peut voir deux objets qui se rapportent à lui (exposition "De l'ombre à la lumière") :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Les Visitandines (soeurs de l'ordre de la Visitation Sainte-Marie fondé en 1610 par saint François de Sales et sainte Jeanne de Chantal à Annecy) ont reçu de multiples dons. Sous une vitrine, un objet en diverses matières, dont la principale est l'ouate, représente le pélican plongeant son bec dans son ventre pour nourrir les oisillons. Cet ouvrage a été réalisé par une sœur italienne (de sœur de Pignerol) au XIXe. Il symboliserait, en plus de ce qui a été dit plus haut, le sacrifice de la mère supérieure envers ses filles :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Les poètes ont utilisé cette image. Parmi eux, Clément Marot (XVIe), dans L'Adolescence clémentine, compose ce refrain pour la ballade XIII sur la Passion du Christ :
"Le Pélican, qui pour les siens se tue."
Dans ce poème, le pélican laisse ses oiselets dans le paradis terrestre après les avoir créés. Malheureusement, trop gourmands, ils se font attrapés et tués par un chasseur. Le pélican va donner sa vie pour les faire renaître. Dans l'envoi, Marot explicite le parallèle fait