Aménager la ville
Ville et développement durable
Plus de 50% de l'humanité vit en ville. La ville a longtemps été synonyme de progrès, un lieu d'innovation, de production, de richesses et d'activités. Mais, depuis 20 ans, l'urbanisation ne peut plus être considérée comme un phénomène exclusivement positive. La ville est un facteur de développement et de richesses, mais ses conditions de croissance doivent être contrôlées et maîtrisées.Quelles sont les conséquences de l'urbanisation accélérée?Comment concilier développement urbain et développement durable?
I Un monde de citadins
1) une urbanisation généralisée
Depuis 2009, 1 habitant de la planète sur 2 est un citadin. Cette concentration accélérée correspond à un changement majeur à l'échelle mondiale. En 1800, le taux d'urbanisation était de 5%; en 2025, il sera de 60. Il s'agit plus généralement d'un passage de société rurale aux sociétés urbaines: c'est ce que l'on appelle la transition urbaine. L'affirmation des villes est la conséquence des grandes innovations techniques et économiques. Les villes produisent de la richesse et du savoir
2) une urbanisation contrastée
Cette transformation ne s'est pas effectuée partout au même rythme. Dans les pays développés, le taux d'urbanisation s'est stabilisé autour de 75%. Dans les pays en voie de développement, les villes sont au contraire en pleine expansion; deux raisons à cela: l'exode rural qui se poursuit et l'accroissement naturel qui est fort. Il existe des différences entre l'Amérique latine avec un taux d'urbanisation de 75% alors qu'il tourne autour de 37% en Afrique et en Asie. A l'avenir, les grandes villes se situeront dans le Sud.
3) un étalement urbain croissant et des disparités sociales marquées
En 1950, 75 villes dépassaient le million d'habitants; elles sont actuellement plus de 500. Une trentaine dépassent les 10 millions d'habitants: ce sont des mégapoles. Dans ces villes géantes, les limites de l'étalement