Analyse de texte: les chants de maldoror de lautréamon
« Moi, comme les chiens, j’éprouve le besoin de l’infini… »
Intro
Lautréamont, auteur du XIXè, est un écrivain peu connu qui se montre sous une face sombre et torturée, et son œuvre, « Les chants de Maldoror », d’où est tiré l’extrait, en témoigne parfaitement.
I. Les descriptions
1. Le décor
Les descriptions tiennent une grande importance dans l’œuvre car elles posent le décor où vit Maldoror, reclus de la société. Ici, le récit prend place par une « nuit orageuse », dans une obscurité inquiétante, « proche des habitations humaines ». Dans les montagnes ? Près de la mer ? Quelque part dans la campagne ? Difficile à dire : tout semble trop noir. Maldoror parle de « caverne » ; un endroit de « ténèbres », où règne une obscurité parfaite.
2. Maldoror
Cette perception de la nature semble être le reflet de la perception que Maldoror a de lui-même : lorsqu’il se décrit, il n’utilise que des éléments appartenant à la nature, à une nature sombre et effrayante — ses rides sont vertes, rappelant la couleur de la des algues dans l’océan, et ses os en sailli, « pareils aux arêtes des rochers couvrant les rives de la mer ou aux abruptes monts alpestres ». Il n’est pas tendre avec lui-même, et lorsqu’il vagabonde près des habitations humaines, il recouvre sa « face flétrie » d’un « morceau de velours » afin d’épargner les autres de sa laideur, comme si la douceur de l’étoffe pourrait le rendre plus beau.
3. Profil psychologique
De toute évidence, Maldoror est torturé. Il ne se reconnaît davantage dans les créatures animales que dans les hommes, et c’est sans hésitation qu’il opère une déshumanisation de sa personne : « Je suis fils de l’homme et de la femme, d’après ce qu’on m’a dit, commence-t-il. […] Je croyais être davantage. » Il va même au-delà, se comparant aux chiens et formulant clairement le souhait d’être le fils de la femelle du requin et du tigre — animaux détestés et/ou redoutés par