Analyse filmique : la famille tenenbaum
Le film raconte l’histoire de Margot, Chas et Richie Tenenbaum : trois enfants surdoués. Durant leur enfance, leur père, Royal, quitte la maison. On retrouve les personnages vingt ans plus tard, et l’on apprend que leurs capacités n’ont donné aucun fruit. Pire ! Margot est dépressive, Chas paranoïaque et Richie a interrompu brutalement sa carrière de tennisman.
Wes Anderson a fait des études de philosophie à côté desquelles il réalisa des films en super 8. Dès son premier long métrage il travaille avec les frères Wilson (respectivement Richie et Eli) qu’il a rencontré à l’université. Son travail est très marqué par la gravité des sujets abordés et leur tonalité dépressive. Il est toujours question de la difficulté à sortir de l’enfance et de la recherche obsessionnelle de filiation ou de paternité. Le style visuel est marqué par des couleurs vives, des plans composés et des costumes et accessoires clinquants.
Le passage choisit est illustrateur de l’univers de Wes Anderson : soit l’univers dépressif et la gravité des situations abordées.. ( 1.09.24 à 1.11.50)
Analyse :
- Plan fixe, grande profondeur de champs. On note la saturation de l’espace par des objets tels qu’une lampe, des livres, une télévision et des meubles. Les personnages participent à cet effet. Seul Richie (Luke Wilson) bouge, au fond, dans une seconde pièce laissée ouverte. Puis approche, propose une occupation aux autres, comme s’il voulait qu’on l’empêche ou le détourne de ce qu’il s’apprête à faire. Le fait est qu’il demande de la compagnie et qu’on lui répond « non ». Dudley tourne la tête et regarde en hors champs.
- Plan fixe, gros plan sur le visage de Richie. La lumière vient essentiellement du bord droit. L’intensité de la lumière bleutée vient combler la précédente saturation des pièces. Avant : les