Analyse une saison dans la vie d’emmanuel et chronique de l'anse saint roch
Dans une saison dans la vie d’Emmanuel, l’auteure peint parfaitement la réalité sociale douloureuse et impitoyable de la vie québécoise pendant la période de «la grande noirceur», sois l’époque Duplessis, elle y attaque frontalement les structures de la société patriarcale et cléricale que fut le Québec d’autre fois. En effet, Marie-Claire Blais nous présente une famille accablée par la pauvreté et la misère. Faisant figure d’autorité, la grand-mère Antoinette tente de sauver ses petits enfants d’une destinée malheureuse en les envoyant au noviciat. Ce roman est en d’autres termes un réquisitoire drastique contre le Québec d’avant la Révolution tranquille. Une critique sévère du pouvoir religieux, on la remarque notamment à travers le Frère Théodule qui est un religieux pédophile dont on découvre le secret par cet extrait : « n’ayant jamais connu la douceur du sein maternelle, il était ennemi de femmes et des mères depuis sa naissance. Il avait grandi au milieu de prêtre, dans la sombre forêt des frères, chassé d’un noviciat à l’autre, mais tirant gloire et vanité de l’image que l’on avait de lui ». (P.123).
De plus, ce livre est porteur d’un message révolutionnaire selon lequel chacun doit trouver sa voie