A une Passante
(1861)
Charles Baudelaire
(1821-1867)
Le texte proposé est un poème de Charles Baudelaire, né en 1821 et décédé en 1867, qui est aujourd’hui considéré comme le plus grand poète symboliste.
Ce poème intitulé « A une Passante » est tiré des « Fleurs du Mal », œuvre majeure de Charles Baudelaire, publiée en trois éditions, dont une intégrale et posthume en 1868.
Cet ouvrage regroupe six sections, l’une d’elles, s’intitule « Tableaux Parisiens » et est composée de 18 poèmes, parmi lesquels se situe le texte étudié.
« A une Passante » est un sonnet, composé de deux quatrains suivis de deux tercets, dans lequel l’auteur évoque la fascination soudaine qu’il éprouve pour une femme inconnue, puis le sentiment de mélancolie présent après son départ. La structure particulière du poème peut alors être assimilée à une fin progressive d’un amour que le poète éprouverait pour la femme.
Nous verrons alors :
« De quelle façon l’auteur parvient-il à construire une image double de la femme, ainsi qu’à communiquer au lecteur l’évolution de ses sentiments ? »
[…] Lecture
Nous pouvons alors nous intéresser, dans une première partie, du vers 1 au vers 8, à l’image double de la femme ; puis dans une seconde partie, du vers 9 au vers 14, à l’évolution des sentiments du poète. Charles Baudelaire introduit son poème en évoquant le contexte sonore, qui est souligné par sont aspect déplaisant à l’aide de l’adjectif « assourdissante » et du verbe « hurlait ». Cela renvoi à l’idée que si la communication entre le poète et la passante ne passe que par le regard, c’est parce que la communication verbale semble impossible.
L’auteur nous offre ensuite une description de la passante qu’il observe et insiste sur son allure… par le biais des vers 2 à 5 qui contiennent son portrait en mouvement.
L’auteur utilise, en tête de vers, les adjectifs monosyllabiques « longue » et « mince », afin de mettre en valeur la femme.
L’allitération en [l] mise en avant par les