Lecture analytique du sonnet "a une passante" de baudelaire
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A une passante
Baudelaire Le sonnet est tiré des « Tableaux parisiens », seconde section des Fleurs du Mal placé à la suite de « Spleen et l'idéal »(1ère section). Baudelaire, poète de la modernité s'intéresse au spectacle de la rue et non de la nature comme les poètes romantiques. L'aspect pittoresque se limite ici à sa plus simple expression. C'est le cadre qui lui permet une rencontre inattendue et inoubliable avec une passante, allégorie de la beauté moderne. Fleurs de mal :1857 Tableaux parisiens, 2ème section du recueil, rupture avec le romantisme poétique de la ville.
Structure du poème
- quatrain :rencontre proprement dite - tercets :évocation des suites possibles La passante Une belle femme incarnée dans son époque mais aussi une représentation de la beauté générale Le thème de la rencontre - lieu : rue de Paris : lieu anti-poétique par excellence(tandis qu'un poète classique attend la beauté d dans un lieu historique par exemple le colisée et le MontParnasse - le bruit assourdissant :assonance en «u» et en «é» et hiatus « moi hurlait » : son désagréable - la femme fascinante par sa perfection physique,mystère de la douleur ,élégance du vêtement et de la démarche, progression de la longueur des groupes Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, (2+4+6) : figure imposante de la passante Une femme passa, d’une main fastueuse (6+6): harmonie de la démarche ,balancement régulier ,écho des participe présent « Soulevant, balançant » , et enjambement du 1er au second quatrain qui souligne la force de l'impression qu'elle produit. La description physique idéalisée se complète par la référence à la statue qui lui donne de la noblesse sans nuire à sa mobilité (« agile ») le mystère qui émane de sa personne se traduit par le deuil et même par le grand deuil (femme habillé de noir mais cette couleur austère loin de nuire à sa beauté l'exalte).La douleur est à l'origine de l'inspiration. Douleur qu'elle peut