Quelques jours plus tard, tandis que Alexis et Thierry se promenaient, Thierry lui proposa : -Si on allait chez toi ? -Chez moi ? Heu… je ne pense pas que ce soit une très bonne idée … -Et pourquoi ça ? -Je… Je suis fatigué… et puis on a… on a beaucoup de devoirs pour… pour demain ! -N’importe quoi ! On n’a rien pour demain !!! - Mais… -Allez !
Alexis regarda son ami, il aurait volontiers dit oui, mais… qu’aurait pensé son ami de son modeste appartement ? Allait-il le traiter tel un paria le lendemain ? Alexis soupira, -Bon…, d’accord ! -Merci vieux !

Arrivés devant l’immeuble d’Alexis, Alexis se trouva petit, impuissant… il regarda son modeste immeuble de haut en bas…, puis poussa un soupir ! Ils montèrent les escaliers jusqu’au 4ème étage et pénétrèrent dans l’appartement. Il était composé de seulement deux pièces : le salon et une unique chambre. Le salon était une pièce spacieuse, faiblement éclairée par une petite fenêtre et quelques bougies disposées par-ci par-là. Alexis était déçu, jaloux, il ignorait pourquoi, en ce jour, il se rendait compte de la banalité de l’appartement ; le salon était peu meublé : une table, deux tabourets, un fauteuil peu confortable et l’espace cuisine qui était réduit au strict minimum. Malgré tout, la pièce était chaleureuse, conviviale. On pouvait facilement deviner les origines de la famille grâce aux poupées russes exposées sur la cheminée, aux bouteilles vides de vodka de différentes marques, à l’échiquier sur la table, aux photos et à la Balalaïka accrochés aux murs.

Thierry s’approcha de la Balalaïka. -Tu en joues du violon ? -C’est un violon russe, on l’appelle le Balalaïka ! J’en joue de temps à autre, mais comparé à mon père je suis nul ! - Tu me montres comment tu en joues ? - Oui, bien sur ! -Alexis ! Appela une voix féminine. -Quoi maman ? - Tu ne me dis plus bonjourrr maintenant ! -Si, mais… je suis en pleine conversation ! Je parlai avec Thierry… maman je te présente