Approche ordinale, approche cardinale
|
Préférences ordinales, préférences cardinales
La notion de préférence en économie se traduit par une fonction d’utilité. Considérons le cas d’un consommateur ayant la possibilité d’acheter plusieurs biens différents. Le couple (x1,x2) définit un vecteur de consommation, ou encore panier de consommation. Un panier de consommation est donc un ensemble d’un ou plusieurs biens. Un panier donné peut être préféré à un autre panier de biens de consommation qui contient une autre combinaison de biens. Chaque panier de biens existant peut alors être caractérisé par une utilité qui lui est propre et qui est déterminée par le consommateur. En effet, parmi tous les paniers qui lui sont proposé, le consommateur établit un ordre de préférence qui reflète son gout. Pour cela, l’individu se base sur des critères de rationalité qu’il définit lui-même. La fonction d’utilité permet donc de décrire de façon commode les préférences des paniers de biens. Il est possible de décrire ces préférences à travers deux approches : l’approche cardinale ainsi que l’approche ordinale. L’approche cardinale consiste à attribuer à chaque panier de biens un nombre réel illustrant l’utilité que procure ce panier de biens au consommateur. Ainsi, les auteurs néo classiques de la fin du XIXème siècle tels que Jevons, Menger ou encore Walras considèrent qu’il est tout à fait possible de quantifier l’utilité d’un panier de biens tout comme on mesure une distance ou une masse. Cependant, l’approche cardinale a finalement été écartée dans la microéconomie moderne en raison du caractère subjectif de l’utilité qui ne peut donc pas être mesurée de façon concrète. L’approche ordinale, défendue par plusieurs économistes comme Pareto, Slutsky, Hicks et Samuelson, préfère considérer la classification comme un point plus utile que la quantification. Si l’on suppose deux paniers X1 et X2,