Approche polyphonie dans la presse satirique
Regard comparatif Siminiciuc Elena, doctorante
Université Babeş-Bolyai, Cluj-Napoca, Faculté des Lettres, Département de Langue et Littérature françaises Le débat sur la nature polyphonique de l’ironie est loin d’être clos. Dans cet article nous analyserons de façon comparative deux des théories qui rendent comte du caractère polyphonique de l’ironie. Il s’agit de la …afficher plus de contenu…
Selon O. Ducrot on serait ici en présence d’un énoncé négatif ironique où L met en scène non pas un E, mais deux E1 et E2, sans qu’il s’assimile à l’un d’entre eux. Le deuxième énonciateur serait assimilé à Nicolas Sarkozy, l’interlocuteur imaginaire du locuteur dans une conversation antérieure, elle aussi imaginaire. Le premier énonciateur serait tenu pour responsable de l’énoncé positif correspondant et
« il est assimilé au locuteur dans la conversation antérieure, c'est-à-dire au locuteur en tant qu’être du monde » ( J. Moeschler, 1994 : 330). Comme nous pouvons le voir, l’analyse des énoncés ironiques négatifs fait intervenir entre une distinction terminologique inopérante dans les cas précédents. Il s’agit de la distinction locuteur en tant …afficher plus de contenu…
Selon J. Moeschler, la théorie de la polyphonie conçue par
O. Ducrot ne rend pas compte « du rôle des marques de l’énonciation dans l’expression de la subjectivité par la langage » (1994 : 334) La théorie de Sperber et Wilson, en constante évolution, est capable de rendre compte d’une plus large variété d’ironies et ceci en raison du caractère flexible des notions de mention et d’écho qui constituent son fondement. Elle permet d’expliquer aussi bien les ironies « typiques » que « les ironies a- typiques » considérées comme des cas problématiques par d’autres théories. A la différence de la théorie de la polyphonie, la théorie des ironies comme mentions a le mérite d’unir sous le toit de la notion de