Introduction:
Le Sénégal est un pays membre de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) ayant signé un pacte de stabilité, de convergence et de solidarité qui oblige, selon ses critères, chaque Etat membre à essayer d’avoir un équilibre ou un excédent budgétaire. Les fonctions d’allocation de ressources, de régulation et de redistribution de l’Etat étant très importantes à la réalisation de cet équilibre, elles ne peuvent être respectées que si son budget est bien exécuté.
Le budget est un document très important pour l’Etat car il permet de mener à bien les instruments de politique économique. En effet, constitué de ressources et de dépenses, il doit être autorisé par la loi de finances qui est régit par des principes et doit être voté pour un an par le parlement. D’où la nécessité d’analyser l’évolution de ses composantes c'est-à-dire les recettes et les dépenses afin de comprendre ses variations au fil des années.
Ainsi, nous tenterons d’apporter notre appréciation sur l’évolution de la structure du budget sénégalais au cours de la dernière décennie (2000 à 2010) et ensuite, analyser les résultats des différents soldes.
I. La structure du budget:
1) L’évolution des recettes budgétaires:
Les Recettes Budgétaires sont constituées des recettes fiscales, non fiscales et les dons. Les recettes internes passent de 516,6 milliards de francs CFA en 2000 à 1506,7 milliards de francs CFA en 2010, soit une progression de 191,6% en valeur relative, avec une part prépondérante des recettes ordinaires hors dons.
Les recettes fiscales s’élèvent à 1194,7 milliards de FCFA en 2010 contre 533,4 milliards de FCFA en 2000 après une légère diminution en 2009, augmentant ainsi moyennement de 123,98%. La part des impôts directs s’est accrue en passant de 24,4% en 2000 à 28 ,4% en 2010. Les impôts indirects ont représenté environ 72% puis les droits d’enregistrement et de timbre 3,7% en 2000.
Les recettes non fiscales recouvrées en 2010 ont connu une