« Après tout, si la littérature n’est pas pour le lecteur un répertoire de femmes fatales et de créatures de perdition, elle ne vaut pas qu’on s’en occupe » julien gracq
En lisant, En écrivant est un recueil de fragments et de notes de Julien Gracq, publié en 1980.
Il s'agit de textes tirés des cahiers de l'auteur, sur le modèle déjà utilisé pour Lettrines. Mais à la différence de ce dernier, En lisant en écrivant est centré sur une problématique unique : celle d'un écrivain qui écrit en lisant, et qui lit en écrivant. Ce choix d'un thème de réflexion unique n'est pas dû à une sélection à postériori de fragments dans les différents cahiers de l'auteur, mais a précédé, et donc conditionné l'écriture de l'ouvrage.
Divisé en chapitres, dont l'intitulé est rappelé dans la table des matières, il s'agit du recueil le plus explicitement structuré de l'auteur. Michel Murat classe ces chapitres en trois catégories. La première comprend les chapitres de réflexions sur les rapports qu'entretient la littérature avec les arts visuels (cinéma et peinture). La seconde constitue une poétique centrée sur les rapports entre lecture et écriture, l'écrivain et sa langue, les propriétés du genre romanesque. Enfin une troisième catégorie esquisse une histoire partielle de la littérature, à travers ces deux genres littéraires que sont le roman (envisagé de Stendhal à Proust) et la poésie (de Baudelaire au surréalisme.)
La littérature, dès qu’elle est née, s’est toujours développée en acquérant particulières facettes et en s’adaptant aux exigences sociales et politiques ou bien aux exigences personnelles des auteurs. Pour ce motif-là, au cours de son histoire, se sont diffusées plusieurs courantes littéraires engagées au niveau culturel et social de l’époque.
À partir de la citation de Julien Gracq on va analyser certaines courantes littéraires ayant comme but celui de répondre à la problématique proposée :
Peut-on rechercher dans la littérature autre chose que le plaisir ? Peut-elle être considérée plus qu’un simple objet de perdition