Appartenant à une famille aristocratique, Aristote naît à Stagire en 384 avant le Christ. Devenu orphelin lorsqu’il était très jeune, il est envoyé à Athènes et il rejoint l’Académie vers 366. C’est à l’école de Platon qu’Aristote mûrit et consolide sa vocation philosophique de façon définitive. Il y demeure pendant vingt ans, jusqu’à la mort de Platon, survenue en 347. À la mort de son maître, Aristote abandonne Athènes, peut-être à cause de que la direction de l’Académie avait été reprise par Speusippe, représentant du courant le plus opposé aux convictions du Stagirite. Partant d’Athènes, Aristote part vers l’Asie Mineure, ce qui ouvre une phase très importante de sa vie. Il s’établit d’abord à Assos, où il fonde une école avec d’autres platoniciens. Il y demeure pendant trois ans, puis il va à Mytilène en compagnie de son disciple Théophraste. Probablement ses cours à Assos étaient plus axés sur des questions plus philosophiques et à Mytilène ses recherches s’orientaient plutôt vers les sciences naturelles. Une nouvelle période de la vie d’Aristote commence en 343, lorsqu’il est appelé par Philippe de Macédoine, qui lui confie l’éducation de son fils Alexandre, futur Alexandre le Grand. Aristote demeure en Macédoine jusqu’à ce qu’Alexandre monte au trône, vers 336. Finalement, en 335, Aristote rentre à Athènes et loue quelques bâtiments voisins d’un temple consacré à Apollon Lycien, d’où le nom de « Lycée » que l’on donne à son école. Par ailleurs, puisqu’Aristote expliquait ses idées en se promenant par les jardins de ces édifices, son école a été appelle aussi « péripatéticienne » de « péripatos », promenade, et ses disciples, « péripatéticiens ». Le Lycée est apparu comme contraposé à l’Académie et même il l’a éclipsée totalement pendant un certain temps. Ces années à Athènes ont été les plus fécondes pour la production d’Aristote : c’est à cette