Arrivée de jeunes mie
Depuis l’harmonisation des politiques d’immigration en Europe et certains contextes (fermeture de Sangatte et de la « jungle » de Calais, contrôles accrus aux frontières, présence renforcée de la police dans les transports aériens ou ferroviaires) ont fait évoluer leur souhaits. Du coup beaucoup d’entre eux n’ont d’autres choix que de rester en France et au sein de structure de l’ASE
Depuis 2002, les structures d’accueil de la métropole lilloise, assistent à l’arrivée de groupes de deux, trois adolescents étrangers avec des versions quasi similaires de leurs parcours, histoires et voyages.
Les mineurs atterrissent d’abord à Orly, accompagnés d’une vague « connaissance ». Cette personne amène le jeune jusqu’à Lille puis l’abandonne. Le jeune se retrouve « isolé » sans document officiel de voyage. Après une période d’errance, le jeune se voit indiqué par des passants, l’adresse d’associations, de dispositif régional d’information de jeunes étrangers, des services de l’ASE, ou de la Police.
Ceci peut laisser à penser que la plupart des jeunes apprendraient une version « type » des faits qu’ils sont amenés à réciter une fois arrivé en France, afin de bénéficier d’une protection et des avantages y afférents. Pour certains on peut supposer, un séjour préalable dans un autre pays d’Europe ou dans une autre grande ville française (Paris et sa banlieue), ou ils ont un réseau relationnel.
Les équipes éducatives ne peuvent s’appuyer que sur du déclaratif, La psychologue de Douai, parle elle de « récit plaqué », tiré d’un « même conte » comme le montre le sociologue Emmanuel Jovelin. Le dispositif du DRIJE (dispositif régional d’information des jeunes étrangers et les auditions effectuées à la Police aux Frontières) note une quasi –similitude dans les