Articlepharmacie
N’euthanasiez pas la pharmacie martiniquaise
La rapidité de la réponse gouvernementale à la missive des élus de la Réunion ( M.Virapoullé et Nassimah Dindar ) ne trompe personne; il s’agit bien d’un courrier téléguidé de manière à ouvrir une brèche dans les DOM , tout cela s’inscrivant dans le plan de démantèlement de la pharmacie. Il faut selon M.Virapoullé « éviter de rajouter une franchise médicale à une franchise coloniale illégale de surcroît » ! [Ce propos pose à mon avis l’heureuse question des responsabilités coloniales dans le sous-développement chronique de nos îles qu’il faudra mettre tôt ou tard à l’ordre du jour.]
Je souhaite plutôt ici proposer mon point de vue au lecteur sur les méandres et les acteurs de cette affaire. De quoi s’agit-il ?
Le gouvernement, grâce à M.Virapoullé, nous assure d’une baisse significative du prix du médicament dans les DOM.
- Alors tant mieux, serions nous tentés de dire si cela contribue à générer des économies réelles et durables pour notre sécurité sociale ! Mais le gouvernement a t-il mesuré l’impact désastreux sur l’économie fragile d’un bon nombre d’officines et particulièrement sur les jeunes confrères qui viennent de s’installer ? Et à qui profite réellement la dérégulation du système pharmaceutique ?
Depuis quelques années la grande distribution tente de commercialiser la vitamine C dont elle conteste jusqu’à ces jours derniers le statut de médicament arguant du fait qu’il s’agit d’un complément alimentaire.
A travers ce conflit de qualifications il s’agit en fait d’attaquer le monopole pharmaceutique et de soumettre la question à l’opinion publique. La charge finale de cette attaque en règle vient d’être sonnée par la commission européenne qui a lancé une procédure d’infraction contre l’état français, qui bloque selon elle, l’entrée des non pharmaciens dans le capital des officines empêchant de fait la constitution de chaîne de pharmacies. Cette attaque est relayée sans autre