"Il était une fois". L'évocation de ces quatre petits mots magiques nous entraîne dans un univers magique. Un univers de l'enfance, mais pas uniquement, car le conte s'adresse avant tout à l'inconscient, et l'on sait combien ce dernier n'a pas d'âge. Les contes puisent leurs racines dans l'inconscient collectif de l'humanité, ils enchantent et permettent d'apprendre à vaincre les angoisses et les inquiétudes. Comme l'écrit Winnicot, "le conte dit sans dire". En simplifiant les situations, il permet un certain accès aux processus primaires inconscients, les images qu'il réveille "ouvrent une voie non catastrophique au retour du refoulé. Il offre à la personne de retrouver des situations émotionnelles proches des siennes, mais sur un autre objet que lui". Le conte est une porte ouverte sur le monde et sur les rêves. Il stimule les vieux souvenirs d'enfance, remémore des vécus émotionnels et nous apprend toujours quelque chose, sur nous, à propos d'une morale, d'une coutume ancestrale, d'une superstition. Le conte jour un rôle de cohésion sociale. Il est aussi, en lui-même, un médiateur de la vie psychique. Le conte a pour but de sortir la personne de la réalité quotidienne de sa maladie et de la transporter vers un monde magique. Il permet ainsi de jouer sur les capacités résiduelles selon le principe de plasticité cognitive. Mémoire de la vie, il offre un voyage constant entre le réel et l'imaginaire. Il rassure et provoque une sensation de bien-être et de détente. Il est à noter également qu'il permet une résonance avec sa propre histoire et permet des échanges au sein du groupe. La voix à pas feutrés devient au fur et à mesure de plus en plus lointaine et l'espace intérieur des personnes prend toute son importance. Chacun peut se laisser aller à son émotion, à ses projections, à ses