Attitude meursault
Dès les premières pages du livre, le comportement de Meursault est troublant. Après l’annonce de la mort de sa mère, il n’a aucune réaction ni démonstration de son état d’esprit. Le décès ne change en rien pour lui, c’est une chose abstraite , pas encore tout à fait réelle. « Pour le moment, c’est un peu comme si maman n’était pas morte. Après l’enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle. »
Il y a une distance par rapport à l’événement, une façon formelle de voir les choses (champ lexical du formel, « affaire classée » « allure plus officielle »). La mort de sa mère lui paraîtra plus concrète après que tous les rituels sociaux auront eu lieu. C’est un dossier à consulter, la veillée, et à ranger ensuite dans un tiroir, l’enterrement. Le décès est ici vu comme une chose avant d’être un événement à part entière.
Pourtant, Meursault n’est pas indifférent à tout. Il éprouve parfois certains sentiments, par exemple lorsqu’il sent les cheveux de sa compagne. Il est proche de la nature également. Le soleil de sa ville, frappant sa peau, est pour lui quelque chose de magique.
Le Roman de Camus, dénonce l’absurdité de la vie. En effet, chaque être sur terre est destiné, un jour ou l’autre, à mourir. Personne ne peut y échapper. Tout cela remet donc en question le sens de la vie. A quoi sert de vivre, si nous sommes destinés à mourir ? C’est cette question que se pose Meursault. Cette philosophie camusienne est donc en opposition avec la philosophie de l’existentialisme de Jean-Paul Sartre.
En ce qui concerne Meursault, lorsqu’il est dans sa cellule, c’est à ce moment qu’il se rend vraiment compte de l’absuridité humaine. Il est condamné à mort. Que ce soit aujourd’hui ou dans 20 ans, ce sera quand même la même destinée. Le fait que le prêtre veuille lui pardonner tous ses pêchés ne change en aucun cas son futur. A cet instant, il éprouve un sentiment de colère envers