Autidreyfusard
Les anti-dreyfusards sont ceux qui s'oppose à la révision du procès d'Alfred Dreyfus.
Ces personnes privilégient l'honneur de l'armée au détriment de la vérité judiciaire. Issu de la droite catholique, nationaliste et antiparlementaire, ils ne voient en Dreyfus qu'un espion et un traite qui, par ses origines juives menace l'intégrité national. Les anti-dreyfusards se rassemblent autour de la Ligue de la patrie française qu'ils ont fondé et de la ligue des patriotes dont le chef est est Paul Déroulède. Des écrivains comme Maurice Bares ou Charles Maurace apportent leur caution au thèse antisémites au partie anti-dreyfusards.
Le camp des antidreyfusards rassemblait les officiers. Beaucoup étaient persuadés que sous prétexte de défendre Dreyfus, les révisionnistes voulaient en fait détruire l'armée, diviser la société, subvertir l'ordre politique et social, mettre fin à la cohésion de la nation qu'elle soit républicaine ou non, car tous n'étaient pas des monarchistes, des nostalgiques de l'Ancien Régime — mais pour tous, la nation était supérieure à la République.
Pour beaucoup d'antidreyfusards, il ne faisait pas de doute que Dreyfus avait trahi puisqu'il était juif et que les juifs, corps étranger à la nation, ont vocation à la trahison. Barrès a écrit : « que Dreyfus soit coupable, je le conclus de sa race ».
Les antidreyfusards étaient encouragés dans cette attitude antisémite par une campagne particulièrement hystérique qui se développa dans les milieux catholiques. Voici par exemple une citation d'un journal jésuite de Rome, qui date de 1898 :
« les Juifs tiennent entre leurs mains la République qui est moins française qu'hébraïque. Le Juif a été créé par Dieu pour servir d'espion partout où une trahison se prépare (…). Ce n'est pas seulement en France, mais en Allemagne, en Autriche, en Italie que les Juifs doivent être exclus de la Nation. Alors, la belle harmonie d'autrefois rétablie, les peuples retrouveront leur bonheur