Autrui

Autrui : Les autres, tout ceux qui ne sont pas moi, mais sont des sujets pensants. Autrui est celui qui me ressemble et qui se distingue de moi. Il a la même dignité que moi et possède la même singularité.
Autrui c'est l'altérité, le rapport aux autres, l'intersubjectivité. Les animaux, les objets et végétaux n'appartiennent pas à l'altérité. L'altérité n'est pas rare, au contraire c'est le vécu de l'être Humain qui devient humain au contact des autres. (cf : L'enfant sauvage) .
Heidegger : « Le monde auquel je suis est toujours un monde que je partage avec d'autres, parce que l'être-au-monde est toujours un être-au-monde-avec ».
L'échange, l'appropriation, l'imitation, l'opposition, sont au fondement de la construction de soi. Sans les autres je ne sais pas ce que signifie être humain, je ne me connais pas non plus.
Freud : « Autrui joue toujours dans la vie de l'individu le rôle d'un modèle, d'un objet, d'un associé ou d'un adversaire ».

Un modèle(guide, éducateur) : Personne dont on s'inspire pour s'améliorer soi même.

Un objet(moyen, outil) : Personne dont on se sert, ou qui ne représente que peu de chose, autrui peu être nier, malmener.

Un associé(partenaire, voisin) : Personne qui a égal dignité œuvre avec moi dans la même direction.

Un adversaire : Personne que je combat, auquel je m'oppose, source de conflit, menace mon intégrité, ma liberté, s'oppose à mes désirs et mes libertés.

I] Autrui et la conscience de soi.

Solipsisme carthésien.

Le sujet « je » s'affirme sans rien devoir a la présence hypothétique d'autrui.
« Si je regarde les hommes qui passent dans la rue, de ma fenêtre je n’aperçois que des chapeaux et des manteaux qui pourrait couvrir des machines, mais mon esprit corrige et je juge que ce sont des hommes ». Descartes.
Husserl a montré que toute conscience était conscience de quelque chose. L'enfant reconnaît d'abord les autres avant d'accéder au « je ». Il a l'image de lui grâce au miroir et