Autrui
Si l’on part du principe qu’Autrui est un sujet, cela implique qu’il possède une conscience, sous différentes occurrences. Il possède également un corps et une raison, qui lui permettent d’agir et d’être ; il a donc une identité. En ce sens, il est mon semblable car il possède les mêmes attributs que moi. En revanche, il est vrai qu'autrui est tout autre, l'autre quel qu'il soit : mon ami ou mon ennemi, mon père ou mon frère, l'un de mes proches ou un étranger. Sa conscience est singulière- c'est-à-dire propre à lui-même, elle est peut être réflexive, morale ou encore grégaire, elle peut être donc différente de la mienne. De plus, l’altérité, ou ce qui n’est pas soit, marque la distanciation entre moi et autrui, marque la différence. Aussi, si autrui était mon semblable, la relation avec lui ne serait envisageable, en ceci que l’on possèderait la même identité. (« Autrui c'est l'autre, c'est à dire le moi qui n'est pas moi » Jean-Paul Sartre)
Pour Descartes, si l’on se contente de la perception, il n’y a pas de différence entre autrui et un objet. C'est-à-dire qu’un passant dans la rue peut être considéré comme un automate, et non un sujet. (« Que vois-je de cette fenêtre si ce n´est des chapeaux et des manteaux (…) qui ne se remuent que par ressorts ?») Ceci nous renvoi au concept de la pensée rationnelle. En effet, pour Descartes, seule la raison permet d’accéder à la connaissance. Avant d’être un autre que moi, Autrui est considéré comme un objet animé, une simple substance matérielle. Pour Bachelard en revanche, Autrui est considéré comme essentiel à la construction du