Bac 2009 - serie l - philosophie - sujet 2
Le langage trahit-il la pensée ?
Le corrigé :
Les notions au programme : le langage – la pensée – l’Inconscient
La problématique :
Le langage est pensée comme simple véhicule de la pensée plus ou moins fidèle. Donc, extérieur à la pensée ? Mais peut-il y avoir pensée sans langage et une pensée que puisse véritablement dire le langage ?
Les difficultés / pièges à éviter :
• Ne pas forcément réduire le langage aux mots.
Les références pertinentes :
• Hegel
• Descartes
• Bergson
• Freud
Le plan :
I. Le langage est fidèle à la pensée.
A. Les mots ne sont que le véhicule de la pensée. Parler est un acte volontaire de prise de parole (contrairement aux animaux qui communiquent par passion). Chez l’homme (à la naissance), le silence est premier.
B. On pense d’abord et on parle ensuite. Donc on sait ce que l’on dit.
II. Oui, mais le langage peut ne pas être adéquat.
A. La communication ne se réduit pas aux mots. C’est le corps qui peut nous trahir (émotions). On ne peut pas ne pas communiquer (Watzlawick). Le silence ne dit pas rien même si on ne voulait rien dire.
B. Les mots peuvent nous échapper (lapsus). Ils peuvent trahir une pensée inconsciente / refoulée (Freud, analyse des associations d’idées).
C. Les mots peuvent être inadéquats pour dire ce que l’on pense (individuellement, pensées concernant nos états affectifs, cf. Bergson).
III. Avant de penser sur les mots, peut-on penser sans les mots ?
A. Le sujet présuppose qu’il peut y avoir pensée en dehors du langage des mots, qui permettrait de juger de la fidélité de l’expression de la pensée.
• On ne peut penser sans les mots (Hegel)
• « On habite notre langue » (Martinet et Benveniste, linguistes)
• Le langage conditionne la pensée
B. Le sujet présuppose qu’on puisse dire précisément ce qu’on veut dire. Dire, ce n’est pas seulement articuler. C’est être entendu : problème de l’écoute et de la