Thérèse Desqueyroux, analyse du passage qui montre le tournant de l'histoire vers le tragique.
ANéant
On voit que T vit dans une sorte de néant, de brouillard, rien ne se passe dans sa vie : « Elle apercevait les êtres et les choses et son propre corps et son esprit même, ainsi qu'un mirage, une vapeur suspendue en dehors d'elle »
« Seul, dans ce néant, » B subsiste mais prend une réalité toujours plus affreuse.
« Rien n'en paraissait à l'extérieur ; aucune scène entre elle et Bernard »
Le tragique est que justement, rien ne se passe, il n'est rien fait à T de la part de B ou de sa famille, aucun événement qui lui porte atteinte pour que T haïsse tout son entourage :
« C'était là le tragique ; qu'il n'y eût pas une raison de rupture » C'est justement ce vide dans sa vie, l'ennui, qui la porte à commettre son acte.
On remarque dans dans ce néant même« rien subsistât de leur tendresse ancienne »,entre A et T.
B)Incommunicabilité
On constate que T se détache de son entourage, elle n'arrive pas, ne veut pas communiquer : On relève ici une antithèse entre « terrain de rencontre » et « n'en rencontrait jamais » ainsi qu'une interrogation de T : « Avaient-ils seulement un vocabulaire commun ? » ce qui montre l’absence de communicabilité entre T et les Desq.
Néanmoins on trouve le champs lexical de la parole, comme par exemple « paroles, vocabulaire, mots, sens, répondre » mais tous ces mots sont utilisés dans des contextes qui soulignent la difficulté de langage entre eux, qui est incompréhensible. C'est comme si ils parlaient une langue différente : « paroles ne l'atteignaient guère » « Ils donnaient aux mots essentiels un sens différent ». Lorsqu'enfin ils communiquent, c'est par cris, il s'agressent verbalement « cri sincère échappait à Thérèse » « cris sur sa ressemblance avec la petite Marie. » « Les exclamations » , champ lexical du cri.
II) L'impasse du déni.
A)Impossible maternité
On constate que T ne supporte pas qu'on la lie à sa fille.
« chez Thérèse, cette affectation de ne pouvoir souffrir que les gens