Bagne nouvelle-calédonie
Le bagne de Nouvelle-Calédonie est un établissement pénitentiaire, aujourd'hui disparu, en activité de 1864 à 1924. De nombreux prisonniers français de métropole (environ 21 000) y furent déportés.De 1864 à 1872 ce bagne était uniquement consacré aux hommes condamnés aux travaux forcés. Mais en 1872 un premier convoi de femme est envoyé en Nouvelle-Calédonie à bord du « Virginie ».
Répartis en trois classes (selon leur condamnation), ces déportés pouvaient espérer être libérés sans pour autant obtenir de retour en métropole :
les « Transportés » : de loin les plus nombreux, aussi appelés « forçats » car condamnés à des peines de travaux forcés (de 8 ans à perpétuité) pour des crimes de droit commun (allant du simple voix de fait ou attentat à la pudeur au meurtre), ils sont pour la plupart placés au pénitencier de l'île Nou et servent à l'édification des routes et bâtiments de la colonie. Parmi les descendants de Transportés on peut citer les Bouteille, Bouteiller, Chatenay, Colomina, Delathière, Gervolino, Komornicki, Lucas, Mariotti, Pagès, Papon, Péré et Robelin. Parmis eux nous pouvons compter environ 200 femmes.
les « Déportés » : condamnés politiques, issus essentiellement des participants à la Commune de Paris de 1871, ce qui fait que les déportés sont souvent appelés « Communards ». 4 250 sont envoyés à partir de 1872 aux pénitenciers de l'Île des Pins, ou de Ducos (pour ceux considérés les plus dangereux), avec parmi eux des « célébrités » comme Louise Michel ou Henri Rochefort. Ils obtiennent l'amnistie en 1880 qui les autorisent à repartir : moins de 40 familles décident de rester faire souche dans la colonie (les Armand, Bourdinat, Cacot, Courtot, Dolbeau, d'autres, comme Adolphe Assi, Louis Boissier ou Louis Roger, restent également mais n'ont pas de descendance). Entrent également dans cette catégorie les participants à la révolte des Mokrani de 1871 en Algérie : ils sont plusieurs centaines d'« Algériens du