Ballade de celui qui chanta dans les supplices de louis aragon
La Diane française (1944).
Notes établies par Maurice Guéguen
Ce poème est dédié à Gabriel Péri, député communiste, arrêté par la Gestapo (sur une dénonciation d’origine trouble) en mai 1941 et fusillé au Mont Valérien en décembre de la même année. Tout au long de sa détention, il s’est montré particulièrement ferme et courageux, refusant notamment de …afficher plus de contenu…
Aragon écrit un texte à quatre voix :
• Gabriel Péri lui-même qui s’exprime dans les refrains :
Et s’il était à refaire
Je referais ce chemin
Ainsi que dans la strophe 11 (« Je meurs… »).
• Les « moutons » (1) utilisés par les Allemands pour affaiblir les prisonniers ou les faire parler. Ils occupent la presque totalité des couplets dans la première moitié.
• Les tortionnaires, peu loquaces, qui interviennent trois fois :
− Pour faire sortir les « moutons » : « Alors qu’ils partent »,
− Pour condamner à mort : « Périsse cet innocent » (que l’on peut également lire « Péri cet innocent », en langage parlé),
− Pour une dernière tentative : « Veux-tu te rendre …afficher plus de contenu…
Dans le texte de la Marseillaise, ils qualifient l’étendard ennemi. Ici, ils s’appliquent à Gabriel Péri, « sanglant », mais debout, qui chante ensuite l’Internationale : l’autre « chanson française », « finissant la
Marseillaise », comme pour les Communistes la Révolution socialiste complétant la Révolution de 1789 en libérant « toute l’humanité ».
Dans le même recueil, « La Diane française », Aragon a rendu hommage aux Résistants dans leur ensemble (chrétiens et athées) par « La rose et le réséda ». Dans « Il n’y a pas d’amour heureux », il insiste davantage sur l’amour de la