Baudelaire
Par la suite, sa mère se remarie avec Jacques Aupick, un officier qui deviendra ambassadeur. Baudelaire déteste ce beau-père, qui incarne des valeurs négatives à ses yeux, car il s'oppose à la poésie, l'écriture et au rêve, c'est-à-dire à tout ce qui constitue la vocation du poète. De plus, il a très tôt l'impression qu'Aupick détourne l'affection de sa mère, qu'il aime énormément.
En 1831, la famille déménage à Lyon, où Baudelaire étudie au Collège royal. Il revient à Paris en 1836 et Charles suit des cours au lycée Louis-le-Grand. Il y obtiendra le deuxième prix de vers latins au Concours général.
En 1839, il est renvoyé du lycée car il est signalé par son indiscipline . Par la suite il revendique une existence opposée aux valeurs bourgeoises de sa famille (Baudelaire entame dans le Quartier latin une vie d'insouciance et de bohème). Il obtient tout de même son baccalauréat. En 1841, son beau père soucieux de mettre le holà à ses fredaines, le fait embarquer quasi de force sur le Paquebot-des-Mers-du-Sud, pour un long voyage à destination des Indes. De ce périple, quoiqu'écourté - il s'arrête à l'île Bourbon (aujourd'hui la Réunion) où Baudelaire tombe amoureux de Jeanne Duval, avec qui il aura une relation compliquée. Le dandy mène dès 1842 une existence dans la misère, mais il se consacre déjà l'écriture, dont les premiers poèmes des Fleurs du Mal. Il mène aussi des activités de journaliste et de critique d'art, ce qui l'amène à défendre Delacroix, ou encore Balzac. De ce périple, quoiqu'écourté - il s'arrête à l'île Bourbon (aujourd'hui la Réunion) -, il ramène les premiers poèmes de son principal recueil, les Fleurs du mal, notamment le sonnet « A une dame créole », ainsi qu'un certain goût pour l'exotisme, thème prégnant dans