Charles Baudelaire est né à Paris le 09 avril 1821 & y est décédé le 31 août 1867, c’était un poète français, héritier du romantisme, il exprime le tragique de la destinée humaine. Après les Fleurs du mal, écrit en 1857 et qui lui valurent une condamnation pour immoralité, son œuvre critique, Curiosités esthétiques et l’Art Romantique, écrits en 1868, et ses Petits Poèmes, écrit en 1869, sont à la source de la réflexion sur la modernité. « Spleen » est un texte tiré de les Fleurs du mal et qui exprime le mal de vivre, l’ennui : il s’agit d’une angoisse. Le mot « spleen » est un mot anglais qui signifie originellement « la rate » et qui désigne par la suite un état de mélancolie profonde voire morbide. Comment Baudelaire exprime-t-il le spleen ? Nous étudierons dans un premier temps l’angoisse, c’est-à-dire la tristesse et l’absence de liberté qu’expose Baudelaire puis en second lieu, l’ennui, en d’autre termes l’apogée de la « crise » dont est victime l’auteur et l’effondrement de ses valeurs.
D’une part, dans ce poème il y a une atmosphère triste avec une dominance de « noir » dans tout le poème, en d’autres termes, le champ lexical le plus présent est celui de la tristesse avec notamment « gémissant » vers 2, « ennuis » vers 2, « triste » vers 4, « affreux » vers 14, « corbillards » vers 17, « pleure » vers 19. Le vers 4 peut traduire la déprime avec l’oxymore « un jour noir », cet oxymore rappelle l’atmosphère morbide du poème. Le dernier paragraphe se compose de sons longs en « -en » et en « -on », par exemple « longs » vers 17 et « lentement » vers 18, ce qui renforce l’atmosphère angoissante du poème. Baudelaire expose ainsi la tristesse qui est la traduction du « spleen ». Bien que le poème évoque la tristesse, il évoque aussi l’absence de liberté, le malheur.
Dans « Spleen », le poète esquisse une image de prison, comme avec la comparaison du ciel à un couvercle « ciel bas et lourd » vers 1 et « se cognant la tête à des plafonds pourris » vers 8. De