Bernard Lahire est né en 1963 à Lyon. De 1992 à 1994, il a été maître de conférences puis professeur de 1994 à 2000, en sociologie à l’Université Lumière Lyon 2. Entre 1995 et 2000, il a été membre de l’Institut Universitaire de France. Depuis 2002, il est directeur de la collection « Laboratoire des sciences sociales » pour l’Edition La découverte. Il est depuis 2000, professeur de sociologie à l’Ecole Normal Supérieure (ENS) de Lyon. Il est également directeur du Groupe de Recherche sur la Socialisation au Centre Nationale de Recherche Scientifique (CNRS), depuis 2003. Cette année, il est devenu directeur adjoint du Centre Max Weber au CNRS.
Ses recherches sont essentiellement relatives à des thèmes de la sociologie de l’éducation. Ses travaux ont porté sur différents sujets comme l’échec scolaire à l’école primaire, les manières populaires d’appropriation de l’écrit, les réussites scolaires en milieux populaires, les différentes manières d’étudier dans l’espace de l’enseignement supérieur, l’histoire du problème social : « l’illettrisme », les pratiques culturelles des Français, les conditions de vie et de création des écrivains ou encore l’œuvre de Franz Kafka.
Bernard Lahire a débuté son travail de recherche, en sociologie de l’éducation, par l’étude des pratiques de lecture et d’écriture dans les classes populaires (La raison des plus faibles) et des politiques publiques de lutte contre l’illettrisme (L’invention de l’illettrisme). Dans la lignée de Jean-Claude Passeron, il a proposé une lecture critique de l’œuvre de Bourdieu (Le travail sociologique de Pierre Bourdieu) et s’en est inspiré pour formuler un programme dispositionnaliste en sociologie (L’homme pluriel, Portraits sociologiques).
A partir de réflexions développées par Pierre Bourdieu, l’une contribuant à spécifier et à nuancer la théorie des champs (la société est une imbrication de champs : économique, culturel, religieux… Chaque champ est organisé selon une logique propre et déterminées par