Blaise pascal, un moraliste.
BLAISE PASCAL : UN MORALISTE THÉOLOGIEN ETUDE DES LIASSES II-VIII DES PENSEES
Introduction L’œuvre pascalienne peut paraître difficile à appréhender pour plusieurs raisons : 1/ état inachevé du texte. Mort prématurée de Pascal a interrompu la rédaction de l’apologie. On sait peu de choses sur ses intentions, sur ses projets de classement…ce qui donne lieu encore aujourd’hui à des débats et querelles de spécialistes sur l’organisation des Pensées. Problème très pointu dont on reparlera rapidement tout à l’heure. 2/ contexte culturel lointain. Contexte où Dieu est un acteur essentiel de la scène du monde, où polémiques théologiques font rage. Faut avoir en tête que Pascal a participé à la querelle des Provinciales (notamment 5e provinciale sur la casuistique). 3/ texte imprégné de saint Augustin. « Le XVIIe siècle est le siècle de saint Augustin » (Jean Dagen). Prégnance de la doctrine de l’évêque d’Hippone, qui propose une vision très sombre de la condition humaine. Pensée aujourd’hui lointaine et peu connue alors qu’imprègne les grands esprits du XVIIe siècle et notamment le milieu port-royaliste.
faut donc avoir cela en tête quand on lit les Pensées. Œuvre d’un moraliste-théologien, d’un homme qui connaît la Bible, récite par cœur les Psaumes, a lu saint Augustin, a combattu la morale relâchée des jésuites…Les Pensées s’écrivent ds un climat d’intenses polémiques théologiques.
Pascal est un homme dur, violent, intransigeant sur la question essentielle de l’existence selon lui : celle de Dieu et du salut de l’âme.
Première chose sans doute pour comprendre les Pensées : les contextualiser. On comprend climat d’écriture du texte si on comprend que rupture intellectuelle et spirituelle majeure s’est opérée dans les années 1640 en France.
I. Le XVIIe siècle : « une révolution de la condition humaine » (Jean Rohou) Le XVIIe siècle est souvent célébré comme modèle de stabilité : or, c’est faux.