PASQUIER
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BONHEUR ET VERTU

"Ce n’est pas seulement en vue de vivre, mais plutôt en vue d’une vie heureuse qu’on s’assemble en une cité." Aristote. En effet, on peut remarquer une certaine entente entre les hommes, chacun pouvant concevoir qu'un des buts, si ce n'est l'ultime but de notre vie, est d'être heureux. Comme l'écrit Aristote, nous ne désirons pas seulement vivre, c'est-à-dire satisfaire nos besoins élémentaires mais nous souhaitons vivre bien, être heureux. On assiste cependant à un paradoxe entre moyen et fin, chacun consent au bonheur comme fin mais pas aux voix menant à ce bonheur, et cela vient de son caractère intrinsèque qui, pour être défini simplement ici, est un état de satisfaction durable et complet contrairement au plaisir qui lui est instantané (pourtant plaisir et bonheur ne sont pas antonymes, au contraire, le bonheur peut, et doit, pour certain, résider dans l'assouvissement des plaisirs) et presque indéfinissable tant il varie selon les personnes, ou selon les philosophies, entre possibilités à trouver le bonheur par l'action et son étymologie invitant à concevoir le bonheur comme bonne fortune. Le bonheur apparaît donc d'abord comme une notion simple puisqu'il est reconnu comme une fin en soi, mais il se complexifie lorsqu'on cherche à l'atteindre. Car si le bonheur admet la notion de " hasard ", il admet aussi la notion de " vertu ". La vertu n'était pas ici à prendre au sens chrétien et moraliste mais plutôt comme le dit Aristote " l'habitude du bien ",c'est-à-dire l'ensemble de dispositions qui produit le bonheur, que faire pour être heureux ? . La vertu est une qualité, c'est comme Alain l'écrit dans Définitions «c'est la puissance de vouloir et d'agir contre ce qui plaît ou déplaît. C'est une puissance acquise contre tous les genres de convulsion, d'emportement, d'ivresse et d'horreur ", la vertu est alors associée à la raison, c'est-à-dire à l'entendement