BRITANNICUS DE RACINE
Dans une tirade, Néron raconte à sonconseiller Narcisse, l’entrée de Junie au palais. D’entrée, on remarque un champ lexical de la vue ; ainsi, Néron raconte l’arrivée de Junie du moment où il l’a vue arriver : « je l’ai vue », dès ledeuxième vers de la tirade, puis v.6 « yeux mouillés de larmes », v.13 « relevaient de ses yeux », v.14 « ravi d’une si belle vue », v.19 « son image », v.20 « trop présente à mes yeux », v.21 « j’aimaisjusqu’à ses pleurs », jusqu’au moment où il est allé se coucher, avec toujours son image en tête : « mes yeux sans se fermer ont attendu le jour ». L’articulation de la description autour de ce champlexical alimente l’idée que Néron n’aime pas sa captive pour ce qu’elle est, mais pour l’idée qu’il a d’elle, pour son image. Néron en dresse d’ailleurs un portrait physique élogieux, autour du champlexical de la beauté, terme mis en valeur par une majuscule v.9, « belle » v.8, « Beauté » v.9, « douceurs