A travers le temps, divers auteurs ont mis un point d’honneur à vouloir faire régner la Justice. Cela est particulièrement vrai lorsque des innocents ont été condamnés par l’appareil judiciaire. Plusieurs écrivains et philosophes ont mis leurs talents au service de causes justes. Voltaire, au XVIIIe siècle, en faisait partie, de même que Zola, à la fin du siècle suivant. Le premier, s’est fortement engagé pour que la mémoire de Jean Calas fût réhabilitée. Cet homme accusé d’avoir étranglé son fils, Marc-Antoine, est condamné à mort, roué puis brûlé, le 10 mars 1762. Il aurait tué son fils pour des raisons religieuses. En effet, la famille Calas était protestante et d’après les autorités de l’époque, Marc-Antoine aurait voulu se convertir au catholicisme, ce qui aurait provoqué une violente réaction de son père. Ennemi farouche du fanatisme religieux, Voltaire, consacra à l’affaire Calas, les premiers chapitres de son Traité de la Tolérance. Son intervention énergique, eût pour conséquences, la réouverture de l’enquête, qui prouva l’innocence de Jean Calas. La famille Calas fût définitivement réhabilitée en 1765 et le Roi lui accorda une pension de 35 000 livres. Quant à Zola, il a joué un rôle décisif dans l’affaire Dreyfus. Le capitaine Dreyfus avait été publiquement dégradé et condamné à l’exil pour haute trahison. Selon ses accusateurs, il aurait fourni des informations militaires aux Allemands. En fait, il avait été mis en cause par ce qu’il était Juif, et pour cette seule et unique raison. A l’époque l’antisémitisme était extrêmement virulent en France et l’opinion publique était partagée entre dreyfusards et antidreyfusard. C’est alors que Zola écrivit sa célèbre lettre ouverte au président de la République Félix Faure, publiée dans l’Aurore, sous le titre de « J’accuse…! », qui provoqua un grand retentissement. Dans cette lettre, Zola dénonce l’injustice dont a été victime le capitaine Dreyfus et dénonce les manipulations commise par ses accusateurs. Ce