Candide
2. François Marie Arouet, dit Voltaire, est né le 21 novembre 1694, à Paris. Engagé pour le progrès et la tolérance, et grand combattant du fanatisme religieux, il fera parti des grands noms des philosophes des Lumières (il défend l’idée d’une monarchie modérée, libérale, et soutenue par les philosophes. Ses ouvrages philosophiques sont aujourd’hui encore les plus appréciés de toute son œuvre (Candide est le plus lu de tous ses textes). Ses autres œuvres (théâtre, ouvrages historiques, etc.) sont aujourd’hui négligées, bien qu’ayant fait de lui un des écrivains français les plus célèbres du XVIII siècle.
Le père de Voltaire, conseiller du roi et receveur d’épices à la cour des contes, veut pour son fils cadet une excellente formation intellectuelle : il entre à l’âge de 10 ans chez les jésuites de Louis-le-Grand, qui y enseignent le latin, le grec, et la rhétorique, tout en formant leurs élèves à devenir des « hommes du monde » en les initiant aux arts de la société. Arouet fut vite considéré comme un élève brillant. En parallèle à son éducation jésuite, il fréquente la société libertine du Temple, où son parrain l’abbé de Châteauneuf l’introduit, à l’âge de 12 ans. Il versifie là-bas pour divertir gens de la haute noblesse ou poètes célèbres pour leur amoralité.
A 17 an, il quitte le collège et annonce à son père sa volonté de devenir homme de lettres, rejetant ainsi les souhaits de son père de le voir devenir avocat ou titulaire d’une charge au Parlement. Devant l’opposition paternelle, si se voit contraint d’entrer en école de droit, tout en continuant de fréquenter la société liberté du Temple, acquérant ainsi un profond goût pour le luxe et la débauche. On décide l’éloigner, et son père l’envoie chez le frère de son parrain qui le prend comme secrétaire privé. Il est de retour en 1713, renvoyé de son ouvrage et des Pays-Bas. M. de Caumartin, riche lettré et ancien