Candide
Chapitre 3, Candide, de Voltaire
Support : Début → « n'oubliant jamais Mlle Cunégonde »
I] Réquisitoire contre la guerre
A) Alternance des points de vue
• Point de vue Candie = éloge armée ?
• Guerre vue comme une fête/parade (énumération des instruments fait penser à un orchestre + « si » répété 4 fois)
→ vision esthétique de la guerre : symétrie spectacle avec « ordonné », « de chaque côté » + « théatre de la guerre »
• Présentation des instruments = du + aigu au + grave. Dernier instrument = canons → amènent dissonance dans ce bel ordre
→ montre naiveté de Candide, absence jugement critique (il valorise la guerre) = écho préoccupation dérisoire : retrouver Cunégonde
• « les canons renversèrent » → guerre = jeu
• Imprécision des nb « environ », « une trentaine » = désinvolture
• Apparition point de vue V. avec antithèse « les canons […] en enfer » (enfer = hyperbolique)
B) Critique d'absence de valeurs
• Indifférence avec « le tout » = tournure évasive → peu de considération pour la vue humaine
• Paradoxe entre les « Te Deum » et les atrocités = contraste entre réalité et valeurs religion
→ RELIGION = complice de l'infâmie
• Lignes 16-17 = justification de la guerre (guerre = assassinat collectif) dénoncée par V. (il s'agit de la loi du + fort, soldats tuent civils)
C) Le réalisme et le pathétique au service de la persuasion
REALISME :
• Avancée dans l'horreur : « canon » → « mousqueterie » → « baillonette » (gradation : combat à distance → combat au corps a corps)
• Référence aux victimes civiles : « cervelles répandues », « bras et jambes coupés » (= termes crus, macabres)
PATHETIQUE :
• Suscite indignation + pitié : « criblés », « égorgés » , « éventrés », « brûlés », « mourir »
• Scène rendue vivante : Ouïe (« criait qu'on achevât ... ») + vue (« ici », « là »)
II] Une arme de persuasion, l'ironie
A) Ironie pour discréditer les