Candide
I.L’aspect spectaculaire de la scène
a) L’aspect rituel de la scène on note une insistance sur la justification de l’événement et son apparente rationalité, les décisionnaires sont des « sages », la décision est appuyée par des instances sérieuses : « l’université de Coïmbre », = raison et du savoir. Efficacité assurée, ton de la certitude : « moyen plus efficace »/ « secret infaillible ». Lexique religieux (spécialisé) : « san-benito », « mitres », « procession », « sermon », « faux-bourdon », « prêché », « absous », « béni ». L’événement est présenté comme habituel et rituel : « quoique cela ne soit pas la coutume ».
b) Un spectacle
Dimension spectaculaire donnée à l’événement : « en grande cérémonie »/ « le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu ».
Valorisation par adjectifs mélioratifs : « bel autodafé »/ « grande cérémonie »/ « belle musique ».
Opposition entre la rapidité de l’évocation de la prison=ellipse pas de procès (« huit jours après ») et le ralentissement mettant en valeur la cérémonie, notamment du fait des précisions données sur son déroulement et sur les vêtements.
Arrivée théâtrale : « Ils marchèrent en procession ainsi vêtus ».
Présence de la musique : « une belle musique en faux-bourdon », « fessé en cadence, pendant qu’on chantait ».
c) Déshumanisation
L’absence d’humanité des instances religieuses qui ne se soucient pas des individus, ce que souligne l’utilisation du déterminant indéfini « quelques personnes ».
Des personnages transformés en objets, en pantins : « tous deux furent menés »/ « Candide fut fessé »/ « Pangloss fut pendu ».
Décalage entre l’esthétisme de la cérémonie et la cruauté des pratiques ce qui indique la présence d’ironie.
II- L'ironie est omniprésente
1. 1er §
Les 2 premières phrases sont redondantes (elles veulent dire la même chose) : phénomène d'insistance qui met en éveil sur le contenu de ces 2 phrases.
• Antiphrase : l.3 : "un bel autodafé" à ironie
• Périphrase