Carmen
Frederico Fellini : « tout art est autobiographique ; la perle est l’autobiographie de l’huitre ».
« Il Maestro » ou encore « Fefe », Federico Fellini, est considéré comme l’un des 10 plus grands réalisateurs que l’histoire du cinéma ait connu selon Entertainment Weekly. Sa touche personnelle en tant que réalisateur, c’est cet univers baroque qu’il réussit à ancrer si facilement dans le paysage cinématographique italien et hérité du néoréalisme. Il s'inscrit dès lors clairement dans le sillage des plus grands réalisateurs italiens de l’après-guerre. D’abord aux côtés de Rossellini, qu'il considère comme un véritable maître et puis ensuite, plus tard, aux côtés d’Antonioni. L’univers baroque de Fellini trouve sa place où qu’il aille. Son univers est tellement imbibé de sa personne qu’il en a meme inspiré un mot anglais : "Felliniesque" : « has come to mean a certain Italian sophistication yet earthiness, a fascination with the bizarre yet a love of simplicity all wrapped in a flamboyant Mediterranean approach to life and art. These films also contain magic moments that transcended realism, and they introduced the world to a certain flamboyant lyricism we now label Felliniesque »[1].
Bien qu’il souligne qu’Amarcord n’est pas une autobiographie, mais plutôt, en quelque sorte, sa filmographie. A partir de Huit et demi (1963), la voie de l’autobiographie fantasmée semble s’être ouverte : son univers devient onirique, fait d’images réelles venues de l’enfance et de rêves aux confins du fantastique et du grotesque. Il dira même de ses films qu’il les dirige toujours avec le même schème, et qu’il n’arrive quasiment pas les à distinguer l’un de l’autre. L’ensemble de ces films, dont Amarcord, exploite à outrance cette veine baroque où le spectacle, la religion, la séduction et l’angoisse du temps qui passe se mêlent dans une ronde folle et haute en couleurs. Magicien, visionnaire, caricaturiste, Fellini est un inconsolable rêveur courant derrière des