cathares
Missionnaires, Croisade et Inquisition
Les cathares étaient donc des chrétiens qui s'opposaient à l'Eglise officielle, celle de Rome. Ils vont payer cher leur défi à cette puissance. L'Eglise réagit d'abord pacifiquement en envoyant des missions d'observation et de discussion.
1) Le temps des missionnaires pacifiques
Moines de Clairvaux
Depuis longtemps, l'Eglise s'était émue des progrès du Catharisme. Envoyé par le pape, Bernard de Clairvaux (le futur Saint-Bernard), en 1147, avait jeté un premier cri d'alarme. Au cours de sa mission, cet abbé qui cherchait à combattre le catharisme par la prédication, n'avait pu se faire entendre .
Plus tard, Henri de Clairvaux, son successeur, participa à une mission dans le Midi en compagnie d'autres légats . Raymond V n'accorda à cette délégation qu'une protection discrète, car les Toulousains étaient déchaînés contre eux et les traitaient d'hypocrites. Henri de Clairvaux se consolera de cette pénible réception en disant que venus à Toulouse, ils n'avaient pas trouvé un seul catholique pour les écouter.
En 1165, se tint près d'Albi le célèbre colloque de Lombers. Les Cathares ne craignaient pas de discuter publiquement. Le pape Innocent III, qui voyait parfaitement la situation, insistait dans ses instructions aux légats sur la nécessité de regagner le peuple. Malgré l'échec des deux prédicateurs, il en revint au plan qu'avait eu auparavant Saint Bernard : combattre l'hérésie par la prédication.
Saint -Dominique
L'ultime effort, le plus important aussi, fut celui du moine Saint-Dominique. Lors d'une mission , il avait constaté l'ampleur du catharisme en Languedoc. Après avoir analysé les causes de l'adhésion des populations à l'hérésie, il décida de les convertir par la prédication et surtout par l'exemple. Il adopta donc un mode de vie proche de celui des Bonshommes.
Il s'installa à Fanjeaux, en pleine terre cathare, fonda en 1206 le monastère de Prouille pour