Cathares
Le catharisme a été non seulement un fait religieux mais aussi une réalité sociale et politique, qui s’est répandue du Languedoc au nord de l’Italie. Incapable d’enrayer la progression de l’hérésie par la prédication anti-cathare, le pape Innocent III va appeler en 1209 les chrétiens du Nord à la croisade contre ceux qu’on appellera plus tard les Albigeois pour éradiquer cette Eglise par le glaive. Puis, devant l’insuccès de 20 ans de croisade, son successeur Honorius III va instituer des tribunaux ecclésiastiques spécifiquement créés pour l’occasion, ceux de l’Inquisition.
La victoire sera totale puisque dès le XVIème siècle, l’église cathare n’existe plus en tant qu’institution. Par contre, la philosophie et les principes du catharisme suscitent de l’intérêt et continuent à faire l’objet d’études, en particulier dans les milieux maçonniques. Ainsi, la parcelle de vérité contenue dans la métaphysique cathare a traversé le temps et rejaillit aujourd’hui avec force, pour nous interroger sur le sens de la création et de la gnose, mais aussi pour renforcer notre conviction, qu’il est impossible de cacher la Vérité par la force à celui qui la cherche.
Pour comprendre le catharisme, il faut revenir aux premiers siècles de notre ère. Après la mort du Christ, les croyances ont beaucoup varié au sein de l’Eglise chrétienne. De tous les évangiles, écrits parfois longtemps après, seuls quatre ont été retenus par Rome, les autres dits apocryphes, littéralement tenus secrets, tel l’épître de Saint Pierre, ont été rejetés faisant de leurs adeptes des hérétiques, c’est à dire ceux qui ont développé des croyances, en contradiction avec les