Chanson de craonne
Je vais vous présenter «La chanson de Craonne» faisant référence à l’art du son.
I- Identifier l’œuvre
Cette œuvre est donc une chanson, aussi appelée «Chanson de Lorette» ou «Chanson de Vaux».
Les paroles sont d’auteurs anonymes. La seule certitude est qu'ils étaient des soldats engagés dans l'armée française pendant la Première Guerre mondiale, des «poilus».
La chanson n’ayant pas un seul auteur, on connaît différentes versions. Les paroles les plus connues sont celles qui ont été publiées par le journaliste communiste Paul Vaillant-Couturier. Mais l’anarchiste Henry Poulaille, qui fut soldat sur le Chemin des Dames, livre par exemple des paroles légèrement différentes. Apprise par cœur, transmise oralement, la chanson se diffuse clandestinement et circule pendant plusieurs mois d’un secteur à l’autre du front.
L'œuvre a été produite en 1917 dans la version que l'on connaît aujourd'hui. En fait, on retrouve plusieurs traces écrites de cette chanson interceptées par le contrôle postal entre 1915 et la fin de la guerre. Au début, elle porte le nom de «Chanson de Lorette», du nom des violents combats en Artois de la même période. Puis on la retrouve modifiée en 1916, elle est alors adaptée à l’héroïque et meurtrière défense du fort de Vaux (Verdun) par les français.
Sa dernière version relate les combats du Chemin des Dames et plus particulièrement de Craonne en 1917.
La chanson de Craonne est une parodie, c’est à dire une chanson reprenant la mélodie et la métrique (respect de la versification) d’une chanson célèbre. La mélodie est en effet issue d’une chanson à succès de 1911 «Bonsoir m’amour», de Charles Sablon ; c’est une valse légère. Cette chanson est fredonnée discrètement plutôt que réellement chantée.
II- Situer l’œuvre dans son contexte historique
Je vais maintenant situer l’œuvre dans son contexte historique.
En 1917, lorsque la version de la Chanson de Craonne est rédigée, les pays européens