chap 1 ldm
Motivations du récit autobiographique, destinataires, fonctions de l’écriture
(Gallimard, collection Folio, p. 9 à 11, jusqu’à « maternel fantôme »)
A) Travail préliminaire
Faire lire aux élèves l’incipit des Confessions de Rousseau (« je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple » jusqu’à « je fus meilleur que cet homme-là) ; leur faire dégager le » pacte autobiographique « (l’auteur-narrateur-personnage s’engage auprès de ses lecteurs -à qui il s’adresse directement- à ne convoquer que des faits authentiques) et leur faire remarquer que la dimension rétrospective implique une distance entre temps de l’énonciation (le » je « du présent de l’écriture) et le temps de la narration (le » je " du passé)...
B) Questions sur l’incipit du Livre de ma mère Le narrateur parle-t-il tout de suite à la première personne ? A quel moment le « je » apparaît-il ? Quels sont les temps verbaux dominants ? De quel temps s’agit-il (temps de l’écriture, de l’énonciation ou temps du récit, de la narration) ? Quels sont les différents interlocuteurs du narrateur (réels et personnifiés) ? Comment sont-ils désignés ? Quelle est la place accordée au lecteur ? Comment le « dehors » est-il évoqué ? Relevez le champ lexical de l’intériorité heureuse (mais douloureuse) et de l’extériorité dangereuse. Quel est le ton des deux premiers paragraphes ? Comment évolue-t-il dans le troisième ? Comparez les différents registres de langue utilisés. Comment l’auteur-narrateur écrit-il, crée-t-il ? Quelle est la fonction de l’écriture ?
C) Suggestions d’analyse
Le texte peut être analysé suivant deux axes : le « je » " autobiographique et ses interlocuteurs la consolation de l’écriture, l’enjeu de l’autobiographie
Cet incipit forme une sorte de préambule : le narrateur ne raconte rien, n’entame pas encore son récit rétrospectif (il commence au ch. II) dont le sujet n’est précisé qu’indirectement, au détour d’une phrase (« les mots que j’écris ne me