Commentaire de texte - ma vie à Zurich
Les idées de Luther se répandent comme une traînée de poudre en Allemagne et dans une bonne partie de l’Europe. Dans cet extrait autobiographique, rédigé entre 1523 et 1572, l’auteur, Thomas Platter, nous fait part de sa propre éducation et de sa propre expérience religieuse. Né en 1499 à Grächen en Suisse, Thomas Platter est une humaniste. Issu d’une famille modeste, il est tout d’abord placé chez un prêtre pour apprendre à lire puis part en tant qu’étudiant vagabond, parcourir l’Europe. Il s’établit finalement à Zurich puis à Bâle, où il suit les cours de Friedrich Myconius, lui-même humaniste et théologien réformé suisse, proche d’Erasme et pasteur de la cathédrale de Bâle, qui enseigne l’ancien testament et la théologie à …afficher plus de contenu…
On apprend ainsi que Myconius fait certes parti de la vraie religion mais qu’il ne veut aucune des obligations qui lui sont associées. Pour cela, il trouve donc une stratégie, son custos, qui n’est autre que son meilleur élève, l’auteur lui-même, le remplacera pour le chant et lui s’occupera des choses plus importantes que sont les leçons. En acceptant de le remplacer, l’auteur sera récompensé par son maître, bien que cette récompense soit futile et sans importance. Par la suite, ces idées sont accentuées, en effet l’auteur fait preuve d’ironie à travers l’énumération : « brailler » (l.7) ; « stupides bacchants » (l.7) ; « ne connaissaient pas le premier mot » (l.7/8) ; « chantaient quelque peu » (l.8). A travers ce procédé, l’auteur explique que les disciples seraient prêts à tout pour recevoir les ordres, ainsi, si certains comme lui ont de véritables