Arthur et le bonhomme de neige

Moi, j’ai ressenti la peur l’hiver dernier par une nuit de décembre. C’était la nuit de Noël, il était vingt et une heures. J’étais en vacances dans les Alpes avec mes parents. Il avait neigé toute la journée, le sol était recouvert d’une épaisse couche de neige. Mon père et moi avions décidé de faire un bonhomme de neige. Dès qu’il fut terminé, mon père alla chercher des accessoires pour l’habiller : une carotte pour le nez, un vieux chapeau de paille et deux marrons pour lui faire de jolis yeux. Je pris un vieux balai près du chalet. A mon retour, il me sembla que le bonhomme avait bougé les yeux. Je restai planté là, incrédule, ce n’était pas possible ! Alors que je fixais le balai près de lui, je crus entendre un petit cri de douleur. Je fis un pas en arrière, je regardai autour de moi. J’étais pourtant seul dehors avec le bonhomme de neige. Le cri ne pouvait donc venir que de lui. A ce moment-là, j’eus très peur et allai me réfugier dans le chalet et raconter ma mésaventure à mon père. Il rit de bon cœur et trouva que j’avais beaucoup d’imagination. J’étais un peu vexé que mon père se moque de moi. Comme tout le monde était occupé, je décidai de retourner voir mon bonhomme de neige. Il était planté dans le jardin, immobile. J’en fis le tour, le regardai dans les yeux, touchai son nez, rien ne se passa. En me dirigeant vers la maison, j’eus le sentiment qu’il m’observait et je vis le balai bouger. Je partis en courant vers la maison et ne racontai rien. La soirée fut agréable. Dans mon lit, je repensai au bonhomme de neige dans le jardin qui était peut-être en train de faire des choses bizarres et je m’endormis. Le lendemain matin, j’étais impatient d’ouvrir mes cadeaux. Je descendis les escaliers et je me précipitai sur mes jouets. Mais, tout à coup, je m’aperçus qu’il y avait des flaques d’eau par terre et tous les accessoires que j’avais mis sur le bonhomme étaient sur le sol. Etait-il entré dans la maison ?