Malgré le rapprochement qui s’est effectué entre les Etats Unis et l’Europe et les sociétés du « printemps arabes » au cours des deux dernières années, la sortie du film « Innocence of muslims » semble avoir libéré une haine des pays musulmans contre l’Occident, alors même qu’elle semblait pouvoir s’effacer progressivement. Sam Bacile, un chrétien copte d'Egypte, (il se présente probablement sous une fausse identité) a tourné ce film islamophobe. Il a provoqué une vague de manifestations dans les pays musulmans, car le film est rempli de préjugés sur l'islam et son prophète (violence, racisme, sexisme et pédophilie). La réaction des islamistes face à cette provocation a eu de lourdes conséquences.
En Libye l'ambassadeur américain et trois fonctionnaires ont été assassinés. D'après les chiffres du journal "l'express" les émeutes ont fait au moins 14 morts et 200 blessés rien qu’au Pakistan.

Malgré les tensions dans le monde musulman, l'hebdomadaire satirique "Charlie Hebdo" publie à nouveau des caricatures du prophète Mahomet. La Une du mercredi 19 septembre, représente un musulman en fauteuil roulant, poussé par un juif orthodoxe avec le titre "Intouchables 2". De plus, on peut trouver d'autres dessins du prophète dans ses pages intérieures. Selon le directeur de la publication de Charlie Hebdo ces caricatures ont choqué "ceux qui vont vouloir être choqués en lisant un journal qu’ils ne lisent jamais".
Pour mieux comprendre les différentes opinions concernant la publication des caricatures j’analyserai quatre articles de presse sous plusieurs angles.
L’article « Pourquoi Charlie Hebdo sauve l’honneur » est tiré du quotidien « Le Figaro ». L’éditorialiste Ivan Rioufol utilise un ton très polémique. Son article ressemble à un discours politique sur la dignité de la France. Le journaliste veut amener le lecteur à s’affronter aux islamistes qui s’opposent aux valeurs françaises: la liberté et la laïcité. L’auteur a une préférence marquée pour le champ