Chateaubriand livre 3 chapitre 4
« … le roman algérien de langue française a, dès ses débuts, naturalisé dans la langue et le genre étrangers, des formes esthétiques, des manipulations linguistiques et des schèmes de pensée propres aux littératures écrites et orales du terroir. » 11
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« La première conquête de l’Algérie a été accomplie par les armes et s’est terminée en 1871 par le désarmement de la Kabylie. La seconde conquête a consisté à faire accepter par les indigènes notre administration et notre justice. La troisième conquête se fera par l’école. Elle devra assurer la prédominance de notre langue sur les divers idiomes locaux, inculquer aux Musulmans l’idée que nous avons nous-même de la France et de son rôle dans le monde, (…). » 29 « L’instruction des indigènes fait courir à l’Algérie un véritable péril. Si l’instruction se généralisait, le cri unanime des indigènes serait : l’Algérie aux Arabes ! » 30
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« Dans ce pays il y a deux langues fraternelles, à l’image de la fraternité et de la nécessaire union de ceux qui les parlent – pour le plus grand bonheur de l’Algérie – ce sont l’arabe et le français. Nous souhaitons que les autorités responsables et les personnalités disposant de moyens matériels et intellectuels puissent coopérer, afin de mettre sur pied un enseignement double franco-arabe, dont les fruits profiteraient à tout le monde. » 33
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« Le peuple algérien est un peuple faible et insuffisamment évolué. Il éprouve la nécessité vitale d’être sous l’aile protectrice d’une nation forte, juste et civilisée qui lui permette de progresser dans la voie de la civilisation et du développement. De telles qualités, il les trouve en la France, à laquelle il se sent attaché par les liens d’intérêt et