Chiffre apple
«Le cash ne nous brûle pas les poches», a répondu Peter Oppenheimer, le directeur financier du groupe, reprenant une formule chère à Steve Jobs. Le fondateur du groupe aimait à rappeler qu’une entreprise pouvait connaître des hauts et des bas et qu’il valait mieux être prudent. Tim Cook, qui lui a succédé à la tête d’Apple depuis août, va avoir du mal à faire accepter ce principe aux investisseurs.
La capitalisation boursière d’Apple frôle les 400 milliards de dollars, elle devrait dépasser celle d’Exxon et accéder au premier rang mondial. Désormais, les analystes attendent des projets plus ambitieux.
Le rachat d’actions ou la distribution de dividendes exceptionnels ne sont pas une réponse satisfaisante pour bien des observateurs. Peter Oppenheimer a reconnu lui-même qu’il «fallait penser à des choses plus constructives». Tim Cook a pratiqué la réponse ambiguë, lors de la séance de questions/réponses aux analystes suivant la publication des résultats mardi: «Notre cash peut être utilisé de plusieurs façons, pour améliorer notre chaîne logistique, pour réaliser des acquisitions (…)».
Apple fait mieux que le luxe ou les services
Alors, Apple envisagerait-il une acquisition majeure? Ce serait une première. Car si le groupe a déjà réalisé des acquisitions dans son existence, comme il y a près de deux ans celle de Siri, il n’en a fait aucune d’importance. À moins, que comme ne l’espère certains, le groupe ne se lance dans la télévision connectée, avec une vraie Apple TV.
Avec une marge brute d’un peu plus de 44%, Apple fait mieux que le luxe ou les services. Un comble pour une entreprise vendant des équipements électroniques.