Choderlos De Laclos
Né à Amiens, Pierre Choderlos de Laclos, militaire et écrivain français, est issu d’une famille de petite noblesse récente. Il entre dans l’armée, à l’École d’artillerie de La Fère, sans réussir à y faire une vraie carrière, sans doute faute d’un nom suffisamment illustre. À partir de la fin de la guerre de Sept Ans (1756-1763), il mène une vie de garnison à Toul, Strasbourg, Grenoble, Besançon et Valence. Pour tromper l’ennui, il compose des poèmes galants (« À Mademoiselle de Saint-S*** », 1767 ; « les Souvenirs », 1773) et des contes libertins (le Bon Choix, 1779), publiés pour la plupart dans l’Almanach des muses. Son opéra-comique Ernestine, tiré d’un roman de Madame Riccoboni, représenté en 1777 à la Comédie-Italienne, est un échec. Nommé capitaine en 1779, Choderlos de Laclos est envoyé à l’île d’Aix pour surveiller la construction de fortifications.
" Les Liaisons Dangereuses "
C’est dans ces années de solitude qu’il mûrit le projet d’écrire un livre retentissant : « Je résolus de faire un ouvrage qui sortît de la route ordinaire, qui fît du bruit et qui retentît encore sur la Terre quand j’y aurais passé. » Composé de 1779 à 1782, les Liaisons dangereuses, roman épistolaire, paraît en avril 1782 et connaît tout de suite un grand succès au parfum de scandale (deux mille exemplaires vendus en un mois).
La Révolution...
En 1788, il quitte l’armée. Après une période de recherche personnelle du meilleur moyen de favoriser son ambition et diverses tentatives pour approcher un grand seigneur, il entre au service du duc d’Orléans dont il partage les idées sur l’évolution de la royauté.
La révolution qui éclate est enfin pour lui l’occasion de vivre intensément, il s'engage dans la Ligue des aristocrates, un groupuscule de petits nobles qui sera interdit par Robespierre. Dès le début il mène des intrigues en faveur de son maitre et organise complots et machinations. Les 5 et 6 octobre 1789, il travaille aux journées versaillaises et rédige