Citations Utiles
Molière ou Jean-Baptiste Poquelin (1622-1673)

Lanson, G., Histoire de la Littérature Française, remaniée et complétée pour la période 1850-1950 par Paul Truffaut, (Librairie Hachette, 1894 et 1951)
(1)
Son vers et sa prose sont faits pour être dits, et non pour être lus. Les critiques ne s’en sont pas doutés : Ils ont jugé ses comédies comme des livres. ... Nombre de phrases mauvaises, longues, confuses, qu’on trouve chez lui à la lecture, s’organisent spontanément dans la bouche du comédien : ce sont des phrases pour les oreilles, non pour les yeux. (p. 517)
(2)
Le triomphe de son génie comique, c’est précisément d’avoir saisi la gaité latente dans chaque type et chaque situation. Et cette gaieté est franche, solide, sincère. Ce n’est pas une grimace du bout des lèvres, pour cacher l’envie de pleurer. (p. 519)
(3)
Pas de vérité sans comique, pas de comique sans vérité, voilà la formule de Molière. Le comique et la vérité se tirent du même fonds, c’est-à-dire de l’observation des types humains. (p. 520)
(4)
Mais les réalités que Molière voulait montrer, ce n’était pas les particularités du costume, du geste ou de la démarche, le petit train des occupations journalières : c’étaient les dessous de l’âme, les motifs, les ressorts, les essences ; et il ne prenait des dehors que ce qui correspondait à ces dessous.

Cet acte est introuvable aujourd'hui. On classe communément ses pièces en farces, comédies de mœurs et comédies de caractères. (p. 521)

(5)
..Molière nous avertit que la comédie a essentiellement pour objet de corriger les mœurs humaines. Il le dit pour justifier son Tartufe, mais ce n’est point un argument de circonstance. Dans toute la suite de son œuvre, il a fait de la satire sociale ou morale : il a posé ses ridicules et ses honnêtes gens de façon à ne nous laisser jamais douter qu’il ne blâme cela et n’approuve ceci.

Par la façon dont Molière comprend la piété, les chrétiens fervents ne peuvent être